Malgré les espoirs de nombreux alliés dans la lutte pour la démocratie énergétique, les efforts visant à promouvoir l'appropriation locale et communautaire de l'énergie sont restés pour la plupart en marge des systèmes énergétiques mondiaux et se sont révélés jusqu'à présent incapables de relever les défis liés à la transition énergétique. Dans ce treizième document de travail du TUED, nous retracons le contexte, le contexte politique et les données montrant pourquoi ces espoirs ont pu être déçus, et nous soutenons que seule une réhabilitation complète des systèmes énergétiques pour en faire une véritable propriété publique semble susceptible de nous permettre de relever les énormes défis qui nous attendent.
Pour avoir la moindre chance d'atteindre les objectifs scientifiques convenus au niveau international pour éviter un réchauffement climatique dangereux, les émissions liées aux transports doivent cesser d'augmenter presque immédiatement et diminuer de plusieurs points de pourcentage chaque année au cours des prochaines décennies. Les transports publics peuvent apporter une contribution vitale à la réalisation de cet objectif, mais la réalisation de leur potentiel nécessitera un changement radical de politique.
Défendue par les syndicats, l'expression « transition juste » est solidement ancrée dans le discours politique mondial. Mais que veulent dire les syndicats par « transition juste » et comment y parvenir ? Comment intégrer les préoccupations centrées sur les travailleurs dans un vaste programme de changement social capable de répondre à la nécessité d'une transformation socio-écologique ?
Pourquoi une approche basée sur le profit en matière d'énergie renouvelable ne permet pas de réaliser la transition énergétique, et pourquoi nous devons de toute urgence rechercher des alternatives publiques.
Dans ce neuvième document de travail du TUED, les auteurs Sean Sweeney et John Treat documentent les récentes affirmations du discours optimiste de la « croissance verte » ; examinent les preuves fréquemment utilisées pour la légitimer et la soutenir ; puis examinent ces preuves dans le contexte des tendances générales du système énergétique mondial, en s'appuyant sur une série de sources de données récentes majeures. L'analyse de l'article montre que, malheureusement, le monde ne « s'éloigne pas des combustibles fossiles », loin de là. Le récent optimisme selon lequel « nous sommes en train de gagner » est mal fondé, trompeur et désarmant. Elle doit donc être rejetée et remplacée par une perspective plus sobre qui suscite l'espoir et la confiance, non pas en raison d'une interprétation sélective et trompeuse des données, mais du mouvement mondial croissant en faveur de la justice climatique et de la démocratie énergétique, doté d'objectifs programmatiques clairs et d'un engagement ferme à les atteindre.
En Inde comme ailleurs, la nécessité de passer à un nouveau type de système énergétique ouvre la possibilité de reconstruire la société de manière à promouvoir la démocratie et la justice sociale. Mais cela crée également le risque que la « subsistance commune de l'humanité » soit capturée par des intérêts privés au lieu d'être utilisée pour le bien public. La voie que nous emprunterons dépendra de la force organisationnelle et politique des travailleurs. Dans cet article, les auteurs proposent une analyse claire des politiques auxquelles les syndicats et leurs alliés peuvent se rallier afin de garantir une transition vraiment juste.